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Il y a des moments dans la vie où un éclair de vérité vous frappe avec la force d'une onde soudaine. Aujourd'hui fut l'un de ces jours pour moi. Je partage ici une part de moi-même, vulnérable et nue, en espérant trouver écho et compréhension parmi vous.
Chaque jour, j'entretiens un rituel : une bouteille attend toujours dans le frigo. Le cycle est immuable : vider, remplir, refroidir. Et pourtant, chaque fois que je la remets au frais, une vague de frustration m'assaille, car je sais qu'il faudra patienter une heure avant de retrouver la fraîcheur tant désirée.
Ce midi, en débarrassant la table avec ma compagne, je remarquai ma bouteille, initialement pleine, désormais vide. J'étais le seul à avoir bu...
L'irritation habituelle me saisit alors : "'tain, déjà vide, encore une heure d'attente." C'est à ce moment que la prise de conscience m'a frappé de plein fouet. Le soir, je finis souvent une autre bouteille entière, et j'avoue en boire une également une le matin après le petit-déjeuner.
Trois bouteilles par jour, sept jours sur sept, même si c'était moins d'un litre. En y repensant... c'était beaucoup.
N'ayant jamais eu de problème lié à ma consommation, j'étais face à un comportement que je n'avais jamais vraiment questionné, mais qui, soudainement, me semblait pour la première fois, pouvoir être excessif.
Étais-je eaucolique ... ?!?!
Ma vie entière défila alors devant mes yeux.
Encore bébé, à peine avais-je fini de téter que mes parents me donnaient de déjà l'eau.
Très vite, je suis devenu dépendant. Sans eau pendant trop longtemps, je ressentais un manque, une urgence à satisfaire.
Je me souviens assez mal de mon adolescence, mais dans mes souvenir il y a toujours un bouteille pas très loin. À portée, vous savez, pour "si jamais".
Le moment était venu pour la plupart de mes pairs de découvrir l'alcool. Mais pour moi, son goût ne trouvait aucun écho ; il était rebutant.
Le café, alors ? beaucoup trop amer.
Les jus et les sodas ? trop sucré.
Le thé peut-être ? trop fade...
Ainsi, je suis resté fidèle à l'eau du robinet. Même si cela me valait les moqueries de ceux qui s'étonnaient de me voir refuser une bière lors des soirées. Même si cela continuait à choquer ceux qui observaient ma consommation d'eau au petit-déjeuner, ce qui persiste encore aujourd'hui.
Cependant, une prise de conscience majeure s'est imposée à moi aujourd'hui. Je ne vais pas arrêter de boire de l'eau, car ma dépendance est trop ancrée. Ça me tuerait. Mais en reconnaissant cette réalité, je m'ouvre la possibilité d'apprendre à gérer ma consommation, à reconnaître les moments où je bois par nécessité et ceux où je bois par habitude.
À vous qui lisent ces lignes et qui découvrent peut-être leur propre eaucolisme, je vous dis ceci : vous n'êtes pas seuls. Notre parcours ne sera pas facile, mais il est nécessaire. Regardez vos bouteilles d'eau et demandez-vous : "Est-ce juste de la soif, ou est-ce quelque chose de plus ?"
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