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Petit poème érotique (NSFW). L'inspiration vient des peintres préraphaelites (mouvement artistique anglais du 19eme siècle), dont Elizabeth Siddal était l'égérie. Merci pour les appréciations!
Les louves
Il est des forêts sombres,\ Où se joue l'impensable,\ Se refuse la mémoire,\ Et blêmit le vaillant.
Certains y voient leurs cauchemars,\ D'autres revivent leurs traumas,\ Finalement les plus pervers,\ Y dessinent leurs fantasmes.
C'était une de ces nuits,\ Abusé de boissons,\ Et d'autres drogues encore,\ Une nuit sombre et chaude.
Où la lune invitait,\ Par ses lumières obliques,\ A tracer des scènes,\ Parmis les plus lubriques.
Ivre donc, également d'ennui,\ Je choisi une belle,\ Digne de Rossetti,\ Et deux jeunes sœurs aussi.
Les trois avaient un différend,\ Et cela m'arrangerait.\ A manière de juge,\ Elle m'affublèrent donc.
Et dans cette forêt,\ Je les traînait les trois,\ Comme tout bon juge,\ Je ne les écoutais guère.
L'affaire était réglée,\ avant d'être exposée,\ La justice était bien\ Mon seul bon plaisir.
J'ordonnais qu'on attache la plus belle,\ Sans lui faire grand mal,\ Ce que les sœurs firent,\ En s'amusant beaucoup.
Elles furent fortes expertes,\ Et firent un beau travail,\ Et exposèrent juste,\ Ce qui faut de la belle.
Leur lumineuse soeur, \ Siddal nous l'appellerons,\ Se retrouvât pendue,\ D'une magnifique manière.
Siddal donc, suspendait d'une branche,\ Son corps menu cambré vers l'arrière,\ Le buste plus haut que les fesses,\ Et les bras dans le dos.
Ses jambes étaient liées,\ À hauteur des chevilles,\ Et ramenées croisées,\ Par une même corde.
Sa tête tirée vers l'arrière,\ Par sa crinière rousse,\ Donnait l'impression,\ Qu'elle prenait son envol,
Les belles lui avaient lié les mains au dos,\ A hauteur des coudes,\ Autant que des poignets,\ Et son buste savamment corseté.
Siddal se débattit beaucoup,\ Surtout au début,\ Mais vite ce fut plus délicat,\ Disons qu'elle gigotait.
La belle était vaillante,\ Et ne suppliait pas,\ Pour ne pas complaire,\ A ses deux tortionnaires.
Quand les vilaines sœurs,\ Furent satisfaites, \ Elle me demandèrent,\ A faire mon inspection.
Je procédais donc,\ Avec le sérieux, et l'impartialité,\ Que l'on connaît aux juges,\ Aussi la compassion.
Je fit allumer un feu,\ Afin que l'on y vit,\ Et que la prisonnière,\ Ne s'enrhumât point.
Je fis d'abord le tour,\ Pour juger de l'ensemble,\ La fit tourner un peu:\ L'entrave était solide.
Je la fis bâillonner.\ Non que ses gémissements,\ M'importunaient vraiment,\ A vrai dire le contraire,
Mais je voulais voir,\ C'était mon bon plaisir,\ Sa bouche carmine,\ Étirée par un mords,
Et écouter ses yeux,\ Me supplier un peu,\ Me fusiller beaucoup,\ Tout soulignés de rage.
Son visage était noble,\ Malgré la salive suintant du bâillon,\ Ou les larmes qui perlaient,\ De ses yeux en colère.
Je ne pû m'empêcher,\ Je suis garçon sensible,\ D'arranger une mèche,\ Derrière son oreille.
Je m'approchais beaucoup,\ Sûrement beaucoup trop.\ Et son visage parfait, \ A hauteur du mien,
M'ému beaucoup,\ Et j'y déposais donc un baisé,\ -Je suis fleur-bleu -,\ On ne se refait pas.
Siddal leva les yeux au ciel,\ Elle avait bien raison,\ Nous sommes tous les même,\ Surtout quand on est juge.
Je pris donc sur moi,\ Puisque chose convenue,\ Continuer ma visite,\ Et de faire de mon mieux.
De la joue de Siddal,\ Je léchais quelque larmes,\ Cela était tentant,\ Et ce fut délicieux.
Je flattais ses cheveux,\ Jusqu'au noeud,\ Qui contraignait vers l'arrière sa tête,\ Comme la proue d'un navire.
Poursuivi les épaules,\ Et les deux bras, les poignets noués,\ Et le dos dont je touchais les muscles,\ Cambré par l'effort, ruisselant de sueur.
Menue, elle était musculeuse,\ Et l'arche de son dos,\ Se résolvait superbe,\ À la raie de ses fesses apprêtée par l'effort.
J'y parcouru la courbe du bout des doigts,\ Sonnant les liens qui suspendaient la belle…\ La tension dans son corps,\ Était comme musicale.
Je dois confesser là,\ Que je m'attardais un peu,\ Au niveau de ses jambes repliées,\ Comme la queue d'un poisson,
Les chevilles croisées,\ Et reliées entre elles,\ Aussi à la crinière,\ Arquant la toute belle.
J'inspectais son étrave,\ Son torse généreux,\ Ligoté je l'ai dit,\ À manière d'un corset.
Je suspectait un peu,\ Que la belle poitrine,\ Soulignée par des liens,\ Était fort jalousée.
À preuve les deux sœurs,\ L'avait bien trop contrainte,\ Ce que je rectifiai,\ En âme charitable.
Voyant que je prenais du plaisir,\ A faire mon examen,\ Elle me narguat même,\ D'un regard provocant.
Siddal respirait fort,\ Derrière son bâillon,\ Et semblait résignée,\ Ou fatiguée déjà.
Les soeurs s'impatientaient,\ Et pour passer le temps,\ Étrillaient maintenant leur victime,\ Avec de fines baguettes.
Le corps constraint,\ Trouvait une magnifique énergie,\ A esquiver la flagelle,\ Et se tortillait de rage et de surprise.
Les tortionnaires s'amusaient beaucoup,\ Et c'était à qui trouvait le point,\ Qui ferait le plus\ Tressauter la martyre.
La plante de pieds,\ Eurent un moment la faveur,\ Aussi les fesses,\ Qui rougissaient beaucoup.
Je fis détacher Siddal,\ Qui n'en pouvait plus guère,\ Et trouva réconfort,\ Dans les bras de ses soeurs.
Les vilaines la couvrirent de baisers,\ Et de beaucoup d'étreintes.\ Déjà le feu s'éteignait,\ Et nous levions le camp.
Au retour nous portâmes Siddal,\ Comme si elle était Reine,\ Et nous étions très fiers,\ Et d'elle et de nous.
D'elles trois je ne sus guère.\ La rumeur disait que Siddal,\ Fit empaler ses soeurs,\ Lèvres contre lèvres et sur un même épieu.
Pour ma part,\ Un soir je l'aperçue.\ En lisière du bois,\ Flottant sur la pointe des pieds,
Et sa crinière rousse,\ Á manière d'une étole,\ Déployée sur son corps,\ Mélangeait et le fauve et l'albâtre.
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